Les compétences de l’avenir : N°2 La communication
By: Helen Simard
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Les compétences de l’avenir : N°2 La communication
Dans un monde en constante métamorphose, l’art de bien communiquer devient plus qu’une simple compétence : elle est un pilier sur lequel se construisent des relations professionnelles fructueuses, des innovations remarquables, et des carrières exceptionnelles.
Dans ce second article de notre série sur les compétences de l’avenir, nous explorerons l’importance de la communication au cœur de cette révolution technologique où l’humain doit réinventer sa façon d’interagir et de traiter les informations.
Comment définir les compétences en communication ?
Communiquer efficacement avec autrui, et désormais avec la machine, sollicite des capacités cognitives et comportementales poussées. Dans ce nouveau contexte, on attend de l’individu qu’il puisse prendre de la hauteur pour saisir l’essentiel d’une information provenant de sources variées, et être pragmatique pour traduire ses propos de façon claire, concise et compréhensible à un public ciblé dans un contexte donné.
Avec l’avènement du numérique, il doit en plus savoir jongler parmi plusieurs canaux de communication afin de recevoir, interpréter et transmettre efficacement une information. Au niveau comportemental, c’est l’écoute, le tact et l’ouverture d’esprit qui sont de mise puisque dans un environnement technologique, il faut non seulement interagir avec les humains mais aussi les machines, et cela, en condition réelle ou virtuelle.
Pourquoi la communication est déterminante ?
Avec la montée en puissance des outils numériques, les modes de communication évoluent et interpellent l’individu à plusieurs niveaux. On attend de lui qu’il mobilise ses aptitudes en vulgarisation, notamment pour simplifier des informations complexes liées à l’intelligence artificielle (IA).
L’IA suscite à la fois enthousiasme, inquiétudes et incompréhensions. Outre son jargon souvent complexe, le concept lui-même d’IA est encore trop mal compris, tout comme les rouages de son utilisation. Des capacités à communiquer clairement et simplement sont donc essentielles. Savoir expliquer les impacts de ces technologies, l’étendue de leurs possibilités et les façons de les utiliser est essentiel pour les démystifier et se les approprier. Des nouveaux métiers exigent cette compétence, comme celui d’ingénieur de requête, communément appelé prompt engineer, où la capacité à s’exprimer avec pertinence et précision est décisive.
Cette communication impliquant la technologie se retrouve également dans le contact entre humains, où la machine s’interpose pour créer un milieu virtuel. La technologie et la démocratisation du télétravail ont bouleversé notre mode de communication dont les codes doivent être repensés et assimilés par les utilisateurs. Des erreurs d’interprétation dans des messages transmis virtuellement, des difficultés à choisir les bons canaux de transmission et à en faire bon usage ainsi que la montée des incivilités numériques interpellent sur les compétences en communication que doivent désormais développer les individus.
Comment mesurer cette soft-skill ?
Les compétences en communication peuvent s’évaluer de diverses façons. Des exercices écrits sont tout à fait adaptés pour apprécier les capacités rédactionnelles d’un individu quant à sa capacité de synthèse, à sa clarté, à sa concision et à l’originalité de son expression écrite.
Au niveau oral, des entretiens, qu’ils soient individuels ou collectifs, directifs ou non directifs, permettent d’apprécier les qualités d’écoute, de compréhension, de réactivité et d’expression d’un individu, notamment sur la cohérence de son non-verbal. Ils peuvent se dérouler en face à face ou en virtuel, où l’entretien différé est tout aussi de mise pour évaluer ces aptitudes.
Des mises en situation sont quant à elles indiquées pour mettre la personne en contexte et observer sa capacité à adapter sa communication au public et au contexte. Elles permettent d’observer son aisance avec les différents canaux de communication tant dans sa capacité d’y puiser les bonnes informations que de la restituer en maîtrisant les codes propres à ces canaux.
Enfin, des tests psychométriques permettent d’aller plus loin dans l’évaluation de cette compétence. Ils identifient le style de communication privilégié d’un individu et mesurent des aptitudes clés comme le tact, l’écoute, l’assertivité, le rapport au feedback, la gestion de conflits ou encore des aptitudes cognitives liées à la communication comme la réactivité, la compréhension de texte ou l’intelligence verbale.
Comment développer la communication ?
Demander des feedbacks
Avec les messages de plus en plus transmis virtuellement, les erreurs d’interprétation sont courantes. Demander sur un ton bienveillant si vous avez été suffisamment clair ou de quelle façon le message a été interprété sont des questions qui seront bien reçues par autrui et contribueront à fluidifier vos communications. Ces rétroactions peuvent également s’appliquer à la machine lorsque les réponses à vos requêtes ne ciblent pas précisément vos attentes.
Enrober ses critiques
La critique est en soi une action très positive : elle permet d’exprimer une forme d’insatisfaction, d’expliquer des faits, de faire prendre conscience des éléments à corriger afin de s’améliorer. Pour qu’elle soit constructive, il peut être judicieux d’enrober le message. Il est ainsi d’usage de débuter par un commentaire positif avant d’émettre la critique de façon bienveillante et de terminer par un autre élément positif. Cet exercice s’effectue aussi bien à l’oral qu’à l’écrit, en physique ou en virtuel.
Miser sur la clarté et la concision
Que ce soit avec la machine ou l’humain, il est primordial de structurer ses messages de façon claire et Il est aussi nécessaire d’adapter son vocabulaire à la situation mais aussi au récepteur, qu’il soit une machine ou un humain en évitant le jargon technique ou les termes ambigus.
En somme, dans un monde en constante évolution où la technologie transforme notre manière de travailler et d’interagir, la communication se révèle être une compétence clé. Que ce soit pour expliquer les complexités de l’intelligence artificielle, naviguer dans un environnement virtuel ou simplement échanger avec nos collègues, la capacité à communiquer clairement, précisément et avec empathie est déterminante. C’est cette compétence qui nous permettra de redéfinir les codes de la communication afin de construire des relations humaines solides tout en collaborant efficacement avec la machine.
article publié sur centraltest.fr